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L’incontinence urinaire est une pathologie qui touche aussi bien les femmes que les hommes, même si ces derniers sont moins concernés notamment aux âges les plus jeunes. L’incontinence se manifeste par une fuite d’urine, une envie fréquente d’uriner ou une difficulté à maîtriser la miction.
Quelles sont les causes de l’incontinence urinaire ?
Article rédigé par le Dr Henry, chirurgien urologue à l’hôpital Privé d’Antony (Paris)
L’incontinence urinaire est une pathologie qui touche aussi bien les femmes que les hommes, même si ces derniers sont moins concernés notamment aux âges les plus jeunes. L’incontinence se manifeste par une fuite d’urine, une envie fréquente d’uriner ou une difficulté à maîtriser la miction.
Il existe plusieurs causes à l’origine de l’incontinence urinaire. Il s’agit en général de phénomènes qui viennent affaiblir ou relâcher les muscles du plancher pelvien et perturber de ce fait le bon fonctionnement de la fermeture de la vessie. Ainsi, l’âge, l’accouchement, les grossesses trop nombreuses, la ménopause ou l’effort physique pénible figurent parmi les premières causes du développement de cette pathologie. Par ailleurs, certaines maladies comme le diabète ou la cystite peuvent également être à l’origine de l’incontinence urinaire. Les mesures de prévention contre l’incontinence urinaire peuvent être prises tout au long de la vie, il suffit simplement de prendre les bonnes habitudes au plus tôt.
Régime alimentaire : quelles boissons privilégier ?
Une bonne hygiène alimentaire constitue un grand pas pour lutter contre l’incontinence urinaire.
Pour éviter ou soulager l’incontinence urinaire, il convient de surveiller son mode d’alimentation. Les boissons comme l’alcool, le thé ou le café, qui stimulent l’envie d’uriner, sont à proscrire ou à réduire progressivement. Les édulcorants artificiels à base de substituts du sucre sont aussi à bannir au même titre que les boissons gazeuses. Prendre l’habitude de ne pas trop boire le soir diminue la production d’urines la nuit et donc potentiellement le risque de fuites urinaires nocturnes.
C’est dans la journée qu’il faut essayer de boire le plus d’eau possible en veillant à bien répartir la quantité consommée pour éviter de boire trop d’eau dans un laps de temps trop court. Certaines boissons peuvent également être utiles au quotidien pour aider à résoudre les troubles urinaires comme le jus de canneberge qui est souvent indiqué grâce à son effet désinfectant sur les voies urinaires. Le jus de bleuet est également connu pour ses vertus sur l’incontinence urinaire.
Les aliments santé à consommer au quotidien
Les facteurs aggravant comme l’obésité qui expose la vessie et les muscles à une pression permanente, ou la constipation doivent être évités. La consommation de figue évite la constipation et la rétention d’eau. Si les fuites se manifestent au moment de la ménopause, il est possible d’essayer de compenser l’insuffisance d’œstrogènes par un régime plus adapté.
L’incontinence est qualifiée d’urgence si elle est due à un mauvais fonctionnement entre les nerfs et les muscles de la vessie. Dans ce cas, il est préférable d’adopter un régime sans agrumes, sans épices et tout autre aliment acide ou irritant pour la vessie. Le chocolat, les tomates, le persil et les asperges font partie des aliments à proscrire du régime. Pour rétablir un certain équilibre, les légumes riches en fibres sont conseillés. Le poireau, la laitue, le chou, le navet et les fruits comme la framboise ou la groseille sont à privilégier.
Des exercices pour rééduquer les muscles
Pour prévenir l’apparition de l’incontinence urinaire, il existe des exercices que les femmes, qu’elles aient déjà accouché ou pas, doivent pratiquer régulièrement afin de renforcer les muscles du plancher pelvien. Avant de s’attaquer aux exercices, il importe bien évidemment d’être capable de situer les muscles ciblés. Il suffit simplement pour cela d’arrêter le jet urinaire au moment de la miction. Une fois que les muscles sont bien identifiés, les exercices peuvent commencer.
Les exercices de base
Pour commencer, il est possible de s’entraîner à contracter et à relâcher les muscles du plancher pelvien. La phase d’identification de ces muscles est une étape cruciale, car il ne s’agit pas de travailler sur les muscles fessiers ou le ventre, mais de bien cibler les muscles du périnée. Chaque mouvement peut durer 5 secondes et être répété 10 fois au début pour augmenter progressivement par la suite. D’autres variantes comme contracter les muscles de façon vraiment progressive ou les pousser par le vagin comme pour uriner peuvent également être réalisées au fur et à mesure des exercices.
Les exercices de Kegel
Les exercices de Kegel consistent à faire les mêmes mouvements, c’est-à-dire contracter les muscles comme pour arrêter d’uriner, puis les relâcher, mais cette fois-ci, il faut faire durer chaque contraction pendant 3 secondes avant de relâcher. Le même processus est à refaire 15 fois et à répéter 3 fois par jour à raison de 3 jours par semaine.
Les personnes qui désirent obtenir l’accompagnement d’un coach dans la rééducation de leurs muscles peuvent suivre des cours. Ces séances sont fortement conseillées aux femmes enceintes ou qui viennent d’accoucher, car elles permettent de tonifier plus rapidement les muscles du périnée et d’éviter les risques de fuite d’urine.
Outre l’adoption d’un mode d’alimentation plus équilibré et la pratique d’exercices, changer certaines habitudes aide également à réduire le risque d’apparition de l’incontinence urinaire. Il faut ainsi savoir ménager sa vessie et ne pas se retenir trop souvent ou au contraire forcer la miction. Le port de charges trop lourdes, la pratique de certains sports qui peuvent provoquer des à-coups comme les sauts, la course à pied ou l’aérobic doivent également être modérée, car l’augmentation de la pression abdominale peut favoriser l’incontinence urinaire.
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