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Le mal des transports, aussi appelé cinétose, est un fait commun qui affecte 20 % de la population. Les femmes sont toutefois plus susceptibles d’être indisposées par ce trouble : elles ont 70 % plus de risques d’en souffrir que les hommes. Les enfants âgés de 10 à 12 ans sont néanmoins les plus touchés, selon John Golding, professeur et chercheur à l’Université de Westminster.
Qu’est-ce qui cause le mal des transports ?
Les malaises associés au mal des transports résultent d’un décalage entre la perception visuelle et le centre de l’équilibre, situé dans l’oreille interne. La cinétose peut être occasionnée par tout voyage à bord d’un véhicule mobile, quoique certains moyens de transport causent moins de malaises que d’autres, par exemple, le train. Les symptômes liés au mal des transports peuvent diminuer lorsque l’exposition au même stimulus est répétée à plusieurs reprises. Ainsi, une personne qui, lors de son premier voyage en voiture, souffrait de cinétose peut voir ses malaises s’estomper en renouvelant l’expérience.
Quels sont les symptômes de la cinétose ?
Malaises, étourdissements, nausées, maux de tête, sueurs froides, somnolence, hypersalivation et respiration accélérée sont tous des symptômes liés au mal des transports qui peuvent mener aux vomissements. Ces malaises cessent lorsque le corps s’habitue au mouvement du véhicule ou lorsqu’il y a arrêt de ce dernier. À moins que les vomissements persistent jusqu’à la déshydratation, il n’y a pas à s’alarmer de ces symptômes.
L’importance de bien choisir son siège dans le véhicule
Comme le mal des transports découle d’un décalage entre ce qui est perçu par les yeux et ce qui est ressenti par le centre de gravité, le choix du siège dans le véhicule est primordial. Le conducteur ne souffre jamais du mal des transports. En prenant place sur le siège avant, le passager pourra observer l’horizon qui lui apparaît distinct plutôt que de voir défiler les paysages sur les côtés. La place située au centre de la banquette arrière offrira la même vision.
Contrôler sa respiration : un facteur essentiel
Le contrôle de la respiration est le moyen le plus naturel de lutter contre les symptômes du mal des transports. Dans un article, paru dans La Presse en 2007, M. Golding indique que « le contrôle de la respiration fonctionne en partie parce que c’est une manière de penser à autre chose qu’à vomir, et aussi parce que le réflexe empêchant de vomir pendant qu’on respire, pour éviter de contaminer les poumons, est l’un des plus fondamentaux. » Pour cette raison, il est recommandé d’ouvrir les fenêtres du véhicule, si cela est possible, afin de laisser entrer l’air frais.
Des plantes contre les nausées
Le gingembre
Pour lutter contre le mal de cœur, le gingembre est tout à fait disposé. De nombreuses études ont permis d’évaluer l’effet antiémétique (= capacité de prévenir ou d’arrêter les nausées et les vomissements) du gingembre, plus particulièrement lorsqu’il est présenté sous forme de poudre. Les recherches les plus probantes ont été effectuées sur des femmes en période de grossesse et sur des gens ayant subi une chirurgie. Il a notamment été démontré que 1 g gingembre en poudre est plus efficace qu’un placebo1.
Posologie du gingembre :
Capsules de poudre. Prendre de 250 mg à 1 g, 1 heure avant le départ. Répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes. Teinture (1:5). Prendre de 1,25 ml à 5 ml, 1 heure avant le départ. Répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes. Extrait fluide. Prendre de 0,25 ml à 1 ml, 1 heure avant le départ. Répéter toutes les 4 heures, jusqu’à la disparition des symptômes. |
La menthe poivrée
Des essais cliniques ont démontré que la menthe verte peut contrer les nausées et apaiser les céphalées, deux des malaises pouvant être ressentis en cas de mal des transports. De plus, son usage est reconnu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Posologie de la menthe poivrée :
Huile essentielle. Prendre de 2 à 4 gouttes d’huile essentielle diluée dans un peu d’huile végétale, 3 fois par jour. Commencer avec 2 gouttes afin d’apprivoiser la forte saveur de menthol qui peut surprendre les papilles.
Teinture (1:5 dans l’éthanol à 45 %). Prendre de 2 ml à 5 ml de teinture, 3 fois par jour. |
Mélissa Archambault – PasseportSanté.net